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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 02:12

sigle féministes lesbiennes

Journée internationale des femmes

 

Communiqué des Lesbiennes Of Colors du 02/03/2011

 

Les femmes arabes révolutionnaires un exemple à suivre

 

 

5 mars 2011 – à l’occasion de la journée mondiale des femmes

En soutien aux associations féministes maghrébines en France

Les LOCs, Lesbiennes of Color - féministes, politiques et solidaires appellent toutes les lesbiennes, les féministes à rejoindre le rassemblement en solidarité avec les femmes arabes révolutionnaires, le 5 mars 2011 à 14h30 au Trocadéro, Parvis des droits de l’homme.

 

De là toutes ensemble, noues marcherons jusqu’aux ambassades d’Egypte, d’Algérie, sans oublier les ambassades d’Iran et d’Afghanistan où noues crierons nos slogans.

 

Noues, LOCs, rappelons qu’aucune Révolution ne s’est faite sans la participation et la lutte des femmes actrices à part entière de la Résistance.

 

De la Tunisie, au Yémen en passant par l’Egypte, la Jordanie, la Syrie, la Lybie, Djibouti, Oman, Bahreïn (…) le peuple arabe se révolte et, à sa tête, des femmes jeunes et moins jeunes issues de toutes les couches sociales. Militantes, étudiantes, bloggeuses, journalistes, femmes au foyer, avocates, employées ont occupé la rue et combattu au péril de leur vie pour renverser les dictateurs et exiger la chute des régimes comme tout citoyen.

 

Discriminées, persécutées, écartées de la scène politique, elles ont su s’imposer dans l’espace public en revendiquant leur droit de participer à la vie civique et au débat démocratique au nom de la liberté du peuple à disposer de son droit de vivre libre et indépendant et en remettant en cause les normes conservatrices qui maintiennent les femmes dans un confinement éternel.

 

Les femmes révolutionnaires se réapproprient l’espace public, fières de se sentir responsables et libres parce qu’un nouveau futur voit le jour.

 

Toutefois, les femmes révolutionnaires doivent rester « conscientes des dangers et ne doivent pas prendre leur victoire pour acquise » nous dit Nawal AlSaadawi, révolutionnaire égyptienne et féministe. Car si la révolution contre le système des dictatures avance, celle contre le système hétéro-patriarcal dominant est permanente. Le processus post indépendances des années 50, 60 et 70 a vu les femmes ayant participé à l’indépendance, écartées de ce processus et entérinées dans un sexage à vie les marginalisant sur la scène politique et leurs interdisant l’accès à une citoyenneté pleine et entière.

 

Connaissez-vous les femmes révolutionnaires arabes ?

Un petit panel :

 

Neila Jrad - révolutionnaire féministe tunisienne – « durant tout le processus qui a conduit au 14 janvier, les femmes ont été très actives dans les syndicats, les manifestations, les associations et les partis politiques. Pourtant, il y a peu de femmes ministres dans le gouvernement de transition actuel en dehors du traditionnel ministère de la femme et du ministère de la culture. » « Il n’y aura jamais de démocratie réelle en Tunisie sans égalité totale des droits des hommes et des femmes »

 

Asma Mahfouz – révolutionnaire égyptienne – elle est à l’origine d’un appel à mobiliser sur Youtube et repris sur toute la toile exhortant « tous les hommes et toutes les femmes à quitter leurs écrans et à se rassembler dans les rues du Caire pour protester contre le régime corrompu de Hosni Moubarak »

 

Militantes algériennes, leur slogan : « La liberté ne se donne pas, elle s’arrache ! »

 

Militante libyenne scandant dans la foule à chaque femme libyenne « ceci est notre jour, notre fierté, notre victoire sur ce tyran...Vous êtes la moitié de la population…Il n’y a pas de différence entre vous, les femmes égyptiennes et les femmes tunisiennes »

 

Tawakol Karman – militante yéménite héroïne des manifestations – directrice de l’organisation des Femmes journalistes, libre et sans chaînes, instigatrice aux appels au changement démocratique, arrêtée le 23 janvier, puis relâchée.

 

Tal al Mallohi, jeune bloggeuse syrienne de 19 ans, arrêtée le 27 décembre 2009 et détenue au secret pendant neuf mois, puis condamnée par la Cour suprême de sûreté de l'État à cinq années d'emprisonnement le 14 février 2011 au motif qu’elle avait reçu une somme d'argent de l'ambassade des États-Unis au Caire, où vivait la jeune femme, en échange d'une liste de noms d'agents de la sûreté syriens. Ni le contenu de son blog ni aucun autre aspect de ses écrits ou opinions politiques, n'a été cependant, évoqué durant le procès. Tal al Mallohi est détenue en raison de ses écrits politiques et sociaux en Syrie.

 

Hatoun Al Fassi une des cyber-militantes saoudiennes qui ont lancé le 16 janvier sur facebook, une campagne en faveur du droit de vote des femmes au scrutin municipal d’octobre 2011. En 3 semaines, cette campagne a récolté 3500 signatures. Les conseillers municipaux n’ont qu’un rôle consultatif, mais « notre objectif n’est pas de remporter les élections mais d’être les égales des hommes »

 

Nawal AlSaadawi est une écrivaine égyptienne, féministe, militante, à 80 ans elle a campé sur la place Tahrir au caire jusqu’au départ de Moubarak.

« Je vis un rêve ! Je me suis battue contre le roi Farouk en 1951 et en 1956, à l'époque, ils ont brûlé Le Caire comme ils le font aujourd'hui pour stopper la révolution. Sadate m'a mise en prison. Moubarak m'a exilée. Je suis professeur dans beaucoup d'universités dans le monde, mais pas au Caire. Depuis mon retour, en 2009, je suis exilée dans mon propre pays. Moubarak doit être mis en prison. Aujourd'hui, je vis ce rêve de liberté, de justice, de dignité. »

 

 

 LOCs - Lesbiennes Of Colors

Site : www.espace-locs.fr

Contact : espace.locs@gmail.com

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