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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 18:28



ETAT DES LIEUX DE LA REPRESSION QUI TOUCHE LES PERSONNES HOMOSEXUELLES EN IRAN

L' IRanian Queer Railroad - IRQR a diffusé un communiqué de presse qui fait un état des lieux de la répression qui touche les personnes homosexuelles en Iran et exhorte les Nations Unies à adopter la résolution proposée par la France de dépénaliser l'homosexualité. A ce jour, nos camarades LGBTI IranienNEs disposent d'un soutien encore trop faible en France.


Ce communiqué a donc besoin d'un maximum de visibilité. Merci de le diffuser largement.


Pour contacter IRQR : info@irqr.net (écrire en anglais).


Pour plus d'infos (en anglais)




Traduction de l'anglais au français du communiqué de presse de IRanian Queer Railroad - IRQR du 5 décembre 2008.



IRQR (IRanian Queer Railroad) EXHORTE L'ASSEMBLEE DES NATIONS UNIE A ADOPTER LA RESOLUTION PROPOSEE PAR LA FRANCE LE 10 DECEMBRE



En mémoire de Makvan, exécuté en Iran.


L'an dernier, le 5 décembre, Makvan Mouloodzadeh, âgé de 21 an, était éxécuté. L'homophobie a de profondes racines dans la société Iranienne. Ceci, bien entendu, vient en partie de l'influence des normes légales et religieuses musulmanes conservatrices promues par le gouvernement. Dans la région, l'Iran se distingue par la grande rigueur des peines appliquées aux comportements homosexuels consensuels entre adultes. La sodomie, ou lavat, est punissable de mort dès la première inculpation, sans préjudice de si la personne est active ou passive. L'article 111 du Code pénal Islamique définit que "la sodomie est punissable de mort dès lors que le partenaire actif comme le partenaire passif sont majeurs, capables, et on agi délibérément." La mort est également la peine pour toute inculpation de sexe entre unE musulmanE et unE non-musulmanE. Selon les articles 121 et 122 du même code, le Tafkhiz, ou sexualité sans pénétration entre hommes, est punissable de cent coups de fouet pour chaque partenaire. A la quatrième inculpation pour cela, la punition est la mort. L'article 123 du code définit que "si deux hommes qui n'ont pas de lien familial dorment nus ensemble, sous la même couverture, sans nécessité," chacun recevra 99 coups de fouet.


Selon le Code pénal Iranien, une personne accusée de sodomie en est convaincue si elle avoue quatre fois avoir commis l'acte, ou si quatre "hommes intègres" affirment qu'ils en ont été témoins. Le code permet également des manières de contourner le haut niveau de certitude réclamé pour la conviction. Les juges peuvent conclure à la sodomie sur leur "intime conviction", ce qui donne en pratique la possibilité de constituer la preuve par toutes sortes de circonstances. De plus, la pratique de la torture est fréquente en Iran pour obtenir des aveux. Les aveux forcés sont explicitement acceptés comme preuve au tribunal.


La peine de mort pour sodomie n'est pas virtuelle ; elle est appliquée. Les procès pour des crimes d'ordre moral sont filmés en Iran. Cependant, l'indignation de la communauté internationale devant la fréquence des exécutions (l'Iran est le second pays pour le nombre d'éxécutions capitales dans le monde) a conduit le gouvernement a contrôler plus étroitement le traitement par la presse de la peine de mort. A cause de cela, il est impossible de savoir exactement le nombre d'éxécutions pour sodomie.


Le 5 décembre 2005, Makvan Mouloodzadeh, un garçon Iranien de 21 ans, était exécuté à la prison de Kermanshah. Il avait été déclaré coupable de multiples actes de pénétration anale, commis selon le tribunal lors de ses 13 ans. A son procès, tous les témoins s'étaient rétractés de leurs allégations, protestant d'avoir menti sous la pression des autorités. Makvan avait également dit au tribunal que ses aveux avaient été obtenus sous la pression et il avait plaidé non coupable. La septième cour criminelle de Kermanshah et la Cour suprême ne l'en avaient pas moins déclaré coupable et condamné à mort. Cette manière de faire violait les codes de procédure en vigueur dans la République islamique d'Iran. Makvan était né le 31 mars 1986, ce qui faisait de lui un mineur en 1999, lors du crime qui lui était reproché. L'article 113 du Code pénal islamique déclare "Si un mineur sodomise un autre mineur, chacun sera puni de 74 coups de fouet, sauf si l'un y a forcé l'autre". L'acte de sodomie allégué ayant été commis alors que l'accusé et son partenaire étaient âgés de 13 ans, la peine de mort n'était pas applicable. Bien que les témoins et la supposée victime aient décliné l'accusation de sodomie, que l'accusé ait plaidé non coupable et qu'aucun examen médical n'ait été diligenté, le juge s'appuya sur son "intime conviction" pour prouver la sodomie. Cette affaire provoqua une réaction internationale. En réponse à la pression publique grandissante, et suivant une pétition motivée soumise par l'avocat de M.Mouloodzadeh au Ministre de la Justice, celui-ci, l'Ayatollah Seyed Mahmoud Hashemi Shahrudi, annula la peine de mort prononcée. Il affirmait que la sentence de mort était dans ce cas en contradiction avec les enseignements de l'Islam, les décrets religieux Chiites, et avec la loi nationale. Cependant, prenant parti contre lui, les juges de dernière instance décidèrent de ratifier le jugement et ordonnèrent aux autorités locales de procéder à l'éxécution. Ce cas est un exemple de comment les accusations de sodomie peuvent être "prouvées" hors de toute preuve crédible.


Nous sommes au 21ème siècle mais les discriminations envers la communauté LGBT continuent. Malheureusement, dans la plupart de leurs rapports sur la situation en Iran, les gouvernements et les Nations unies parlent des violations des droits humains, à l'exception de celles contre les personnes LGBT sur la base de leur orientation sexuelle.


Il y a quelques jours la France, en tant que membre de l'Union Européenne, a proposé une résolution au Nations unies pour que tous les gouvernements décriminalisent l'homosexualité, à l'occasion du 60ème anniversaire de la déclaration des droits humains. On s'attend à ce que l'assemblée générale des Nations unies l'adopte le 10 décembre. Si c'est le cas, cependant, cette résolution ne liera pas les états membres.

L'Iranian Queer Railroad désire exprimer néanmoins son soutien et presse les gouvernements et les Nations unies d'adopter cette résolution parce que les droits des personnes LGBT sont des droits humains.


IRanian Queer Railroad - IRQR

www.irqr.net

info@irqr.net (écrire en anglais)

tel: 001-416-548-4171

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 20:27

 

 

L'ASSOCIATION LGBTT** TURQUE LAMBDAISTANBUL A GAGNE SON PROCES !!!

NI DISSOUTE NI INTERDITE !


Lambdaistanbul ne sera ni interdite, ni dissoute, ainsi en a décidé le 25 novembre 2008 la cour d'appel d'Ankara, en annulant la décision de mai 2008 de la haute cour de justice d'Istanbul de dissoudre l'association. Depuis mais 2006, Lambdaistanbul subissait un harcellement judiciaire et policier, au pretexte que les buts de l'association allaient à l'encontre de la morale publique. La législation Turque ne criminalise pas les personnes A l'occasion de différents procès, Lambdaistanbul avait appelé au soutien international, qui s'est amplifié au fil du temps, notament avec une large mobilisation européenne avec actions publiques en janvier 2008. En deux ans, la discrimination subie par Lambdaistanbul a été fortement visibilisée au plan international, par de nombreuses actions publiques dans différentes villes en Europe, par l'envoi en nombre de courriers aux institutions Turques, par l'afflux de signatures pour la pétition de soutien à Lambdaistanbul, et par la présence sur place d'ONG internationales de défense des droits humains. Mais cette avancée, Lambdaistanbul la doit surtout à la détermination de ses militantEs et de ses alliéEs dans les autres organisations LGBTT en Turquie, dont la mobilisation n'a pas faibli tout au long de ces deux ans et demis.

Evidement tout n'est pas gagné : Lambdaistanbul et les associations de la plateforme pour les droits des personnes LGBTT insistent sur le fait que tant que l'orientation sexuelle et l'identité de genre ne seront pas inscritEs dans la constitution Turque dans les clauses sur l'égalité, les injustices et les discriminations resteront inévitables. Ce sera là leur prochain combat.




Communiqué de presse du 25 novembre des associations regroupées dans la plateforme pour les droits des personnes LGBTT en Turquie.


LA DÉCISION DE FAIRE FERMER LAMBDAISTANBUL A ÉTÉ ANNULÉE !


Un procès nous avait été intenté face à notre volonté de devenir une association officiellement enregistrée, qui avait débuté en mai 2006, et qui était du à l'opinion du Gouvernorat d'Istanbul que notre nom et notre objet étaient hostiles à la loi, à la moralité et aux valeurs familiales Turques.

Nous avons surmonté six audiences, mais la 3ème chambre principale d'Istanbul avait fini par décider de notre fermeture, en dépit des conclusions d'expert qui allaient dans notre sens. Aujourd'hui, notre affaire passait devant la juridiction d'appel de la Cour suprême. Devant une justice lente à la détente, nous avons crié que notre association n'était pas immorale.


Eh bien la justice a fini par passer, bien tardivement.

Une action judiciaire similaire avait été lancée par le Gouverneur d'Ankara contre nos associations soeurs, Kaos GL et Pembe Hayat, affirmant qu'elles étaient contre la loi, la moralité et les valeurs familiales Turques. Mais les choses se sont passés différemment pour elles, puisque les tribunaux locaux ont décidé de ne pas faire fermer ces associations - une décision qui entre en opposition avec celle de la 3ème chambre principale d'Istanbul.

Comment peut on baser sur la même loi deux verdicts contradictoires ?


Nous le disons et le redisons : les décisions injustes resteront inévitables, ainsi que les inégalités, les discriminations, les violation répétées des droits humains, tant que l'orientation sexuelle et l'identité de genre ne seront pas inscrites dans les clauses sur l'égalité dans la constitution.


Donc, finalement, la justice a fini par passer. Nous sommes a présent renforcéEs par l'annulation de la décision de faire fermer Lambdaistanbul. En tant que personnes subissant la violence, virées de nos boulots, exclues et isolées, a qui on nie nos droits légaux, nos voix vont désormais porter plus loin, et nous crierons plus fort, comme mouvement LGBTT, pour revendiquer notre droit à l'égalité.


PLATEFORME POUR LES DROITS DES PERSONNES LGBTT


Izmir Transvestite and Transsexual Initiative

Kaos GL Association

Kaos GL izmir Formation

Lambdaistanbul LGBTT Solidarity Association

MorEL eskisehir LGBTT Formation

Pembe Hayat LGBTT Solidarity Association

Piramid LGBTT Diyarbakir Formation



Lambdaistanbul LGBTT Dayanisma Dernegi

Tel: +90 (0) 212 245 70 68

Istiklâl Caddesi, Katip Celebi Mah. Tel Sok. No: 28/6 Kat:5

Beyoglu - Istanbul

www.lambdaistanbul.org

lambda@lambdaistanbul.org


**En Turquie on utilise fréquement la formule LGBTT, Lesbiennes, Gais, BiEs, Trans' et TravestiEs. En revanche les Intersexes n'y sont pas encore visibles au plan militant.

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 00:49

 

 

LA SOIREE « NOS CORPS SONT DES SCANDALES »


Une soirée formidable !!! Le politique était festif et créatif, dans une ambiance extrèmement chaleureuse , et l'art était politique, interrogeant avec beaucoup d'originalité les normes corporelles qui nous entravent. Et nous avons fait bombance et nous avons dansé ! Une centaine de personnes se sont succédées dans la soirée, issus des milieux les plus divers, tant militants, qu'artistiques ou autres.

Une merveilleuse rencontre avec Julien, Anne, Marguerite Fabrice, que ma modeste participation en tant que cuisinière/barmaid m'a permis d'approcher un peu plus, et surtout avec Grib et Laetitia, que j'ai eu le privilège d'héberger, avec qui j'ai fait plus ample connaisance et pour qui j'ai eu un véritable coup de foudre amical !! Et évidement l'occasion de découvrir une nouvelle facette de nos amiEs de STS, Cornélia, Marion, Cassandre, Chloé, Francine etc...


Cette mémorable soirée, organisée par STS, a eu lieu chez « Endorphine », espace dédié au percing et au tatouage. Si cette soirée artistique et festive s'est inscrite dans la foulée du TDOR, « nos vies sont politiques », elle ouvrait sur d'autres questionnements et d'autres milieux. Les perfomances artistiques qui s'y sont succédées visibilisaient les normes qui pesent sur nos corps -et ce que nous faisons de nos corps- et qui oppriment différents groupes sociaux tels que les trans', les femmes, les homosexuelLEs, les intersexes, mais aussi les adeptes du BDSM; ces dernierEs constituant une minorité particulièrement mal connue, sur laquelle pèsent nombre de préjugés, telle que l'accusation de faire l'apologie de la violence et des rapports de pouvoirs.


Je vais essayer de vous donner une idée des performance, sachant que ce sera forcément réducteur:


-Une performance très poétique de Julien Cadoret qui écrit des couleurs sur des corps Trans', avec la participation de Cassandre et Chloé, et interpelle le public pour qu'il improvise sur ces couleurs.


-Une performance qui m'a beaucoup plu, à la fois drôle et trash de Anne Zimmermann qui racontait toutes les horribles choses que les femmes sont sensées infliger à leur corps, en se gavant de yaourths et en se barbouillant le visage de substances dégoulinantes et colorées, sur des improvisation sonores de Grib (de King's queer).


-Une étonnante performance à la fois féministe et BDSM, où Margaret Bobey, ligotée, rampante, suspendue, raconte aliénations et désirs sous la surveillance de Cornélia Schneider, incarnant la dominatrice BDSM.


-Une performance body-art très spectaculaire de Fabrice (Endorphine): la peau du dos transpercée de crochets, le ventre décoré de multiples aiguilles, Fabrice s'est fait suspendre par le dos, avec la participation de personnes du public. Tout l'intérêt de cette performance était justement de montrer qu'il n'y avait ni souffrance, ni violence : Le visage de Fabrice exprimait vraiment du plaisir et son partenaire perçait et suspendait avec beaucoup de douceur et d'attention.


Puis la soirée a continué en musique :


-Un petit concerto de Cassandre, trans' MtF avec une très belle voix baroque, que nous avions déjà pu découvrir lors des festivals « JoyZone » l'an dernier.


-Une prestation du groupe « Kingsqueer », avec Grib et Laëtitia : « concerto electro-dépravé d'un transboy et d'une gouine » pour reprendre leur formule. Un répertoire « queer », qui parle de sexisme, d'homophobie, de transphobie, et aussi d'autres « tares sociales », souvent drôle et sans concession. De beaux textes, toujours politiques avec beaucoup d'humour, écrits par Grib, qui est aussi aux manettes du son. Laëtitia chante, avec une belle voix sur différents registres, mais aussi joue le texte en véritable comédienne.


Et pour finir la soirée, Boum, avec la « disco débile » de King's queer : beaucoup de musique des années 80, mais justement tout sauf du disco et de la variété, comme par exemple les « Clash », et les « débiles » dans mon genre ont pris plaisir à danser !


Voilà, tout ça pour dire que celles et ceux qui n'ont pas pu ou pas eu envie de venir ont vraiment raté quelque chose. Art et politique ne riment pas forcément avec « prise de tête » !!

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 21:12

 

 

LE TDOR (Transgender Day Of Rememberance) A STRASBOURG.


Jeudi dernier, 20 novembre, la dixième journée internationale de la mémoire transgenre était organisée à Strasbourg par Support Trasngenre Strasbourg. C'est la deuxième année que cet événement donne lieu à des actions publiques à Strasbourg. Le TDOR n'est pas encore largement répandu en France, alors qu'il est commémoré dans de nombreuses villes à l'étranger, mais il gagne progressivement en visibilité et des actions publiques ont également eu lieu cette année à Aix-en-Provence, Rennes, Lille, Lyon et Nanterre.


Au rassemblement place Kleber nous étions une cinquantaine : cela peut paraître peu, mais compte tenu de la méconnaissance de la transphobie et des luttes trans' ce nombre donne espoir, d'autant plus que l'an dernier nous n'étions qu'une vingtaine. Cette année un certain nombre d'associations LGBTI locales étaient représentées : Support Trasngenre Strasbourg bien sur, avec TaPaGeS (transpédégouines de Strasbourg), Over The Rainbow (LGBTI de la fac, Strasbourg) et les Epines (café culturel associatif Strasbourg), fidèles au poste, mais aussi la Lune (lesbiennes de Strasbourg), Festigays (pride Strasbourg), République Du Glamour (festivités lesbiennes & Bi Strasbourg), et peut-être d'autres associations que je n'ai pas identifiées. Espérons que nous serons de plus en plus nombreux/ses chaque année pour lutter contre la transphobie et que bientôt toutes les associations LGBTI comprendront la nécessité d'une véritable convergence des luttes !

De nombreux/ses passanTEs se sont arrêtéEs pour demander des explications sur cette commémoration.

En solidarité avec nos amiEs de Turquie, et suite à l'assassinat de Dilek le 10 octobre dernier, il y a également eu une lecture publique du texte de déclaration de la plateforme associative pour les droits des personnes LGBT en Turquie, qui rappelle que les crimes transphobes sont des crimes politiques.


Une soirée d'information sur la transphobie était proposée par STS un peu plus tard aux Epines, avec pojections d'extraits de films et de témoignages, suivis d'un débat. Nous étions une vingtaine présentEs. Au cours du débat a été évoqué entre autre la nécessité urgente de campagnes d'information et de prévention, non seulement dans les espaces publics et avec l'engagement des pouvoirs publics, mais aussi au sein même des organisations LGBTI : Il y a également des personnes transgenres parmis les gais et les lesbiennes, souvent très peux visibles et confrontées à certaines formes de transphobie, ou simplement d'absence de solidarité, du fait de l'ignorance qui prévaut aussi dans nos milieux.


Je précise au passage que ce n'est pas un hasard si j'insiste beaucoup sur la transphobie sur ce blog qui est plus particulièrement destiné aux lesbiennes et aux biEs : il y a beaucoup de trans' FtM (fille vers garçons) parmis les lesbiennes (même si tous les FtM ne sont pas dabord des lesbiennes), qui le plus souvent ne peuvent se visibiliser sans courir le risque d'être exclus ou jugés. Il y a également des trans' MtF (garçon vers filles) qui sont lesbiennes (même si toutes les MtF ne sont pas lesbiennes) et qui sont encore trop souvent exclues des espaces non-mixtes ou tout simplement regardées de travers. Les unEs et les autres participent à nos luttes et à notre sociabilité. A l'instar des lesbiennes, les trans' sont confrontéEs aux manque de visibilité au sein du mouvement LGBTI et au manque d'espaces de sociabilité. En tant que lesbiennes nous connaissons les dégats causés par l'obligation à vivre dans le placard, l'exclusion et la discrimination. Nous ne pouvons pas infliger à d'autres -même involontairement, par ignorance- une violence contre laquelle nous prétendons lutter. Et nous ne pouvons pas ignorer une lutte qui est intimement liée à la notre. Localement, de plus en plus de lesbiennes, de bies et de féministes sont solidaires avec les trans', et tentent de leur côté de transmettre des informations dans leurs milieux, mais il y a encore du pain sur la planche ! Dans le milieux LGBTI en général au plan local, il y a encore plus de boulot !



Communiqué de presse de Support Transgenre Strasbourg du 24/11/2008 :


NOTRE 20 NOVEMBRE A STRASBOURG, JOURNEE INTERNATIONALE DE LA MEMOIRE TRANSGENRE


Le jeudi 20 novembre 2008 à 18h30, à l'appel de Support Transgenre Strasbourg, cinquante personnes se sont rassemblées place Kléber à Strasbourg à l'occasion de la 10e Journée Internationale de la Mémoire Transgenre.


Nous avons symboliquement ajouté à notre banderole les noms de victimes récentes de la transphobie, lu solidairement le communiqué de l'association Lambdaistanbul à propos de l'assassinat, le 10 novembre à Ankara, de Dilek Ince, et commémoré toutes les victimes de la transphobie, connues et inconnues, par un die-in au son d'une sirène.

Notre action publique a continué par une soirée de projections et débats sur la transphobie réunissant une vingtaine de personnes.


Nous saluons tout particulièrement les actions qui ont eu lieu le même jour à la même occasion à Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Nanterre et Rennes, et qui ont également réuni un nombre appréciable de personnes.


Puisse cette journée de lutte internationale continuer à devenir visible et à entrer dans la vie publique et politique française, afin que la transphobie cesse.


Nos morts sont politiques, nos vies aussi. La lutte continue.


Support Transgenre Strasbourg, le 23 novembre 2008

contact e-mail : sts67@sts67.org

contact téléphone : 06 12 32 47 64

site Web : www.sts67.org

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 03:00
 

 

 

PLUSIEURS ALERTES !


L'assassinat de Dilek, camarade transgenre d'Ankara (Turquie) le 10 Octobre, une mobilisation suite à la décision de la cour de cassation de disculper Christian Vaneste pour ses propos homophobes, une offensive des anti-IVGs samedi dernier, et toujours et encore l'appel à soutien international de l'association LGBT Turque Lambdaistanbul.


DANS LES TOUS PROCHAINS JOURS :


20 NOVEMBRE TDOR ( Transgender Day Of Rememberance)
10ÈME JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA MÉMOIRE TRANSGENRE


Cette journée à la mémoire des personnes transgenres victimes de crimes de haine est aussi l'occasion de réaffirmer la nécéssité de lutter contre la transphobie, à tout les niveaux, partout ou c'est possible !!

 

Le 20 novembre, Support Transgenre Strasbourg nous donne 2 RDV :

-18h30 place Kleber : Rassemblement. Il est important que nous soyons le plus nombreuses/eux possible afin que soit visible la solidarité avec nos camarades Trans' et notre ras-le-bol de la transphobie.

-20h30 aux Epines : Projection débat sur la transphobie. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas bien la question de la transidentité et de la répression qu'elle suscite, c'est l'occasion de s'informer.

Infos pratiques, adresses et accès voir agenda...


22 NOVEMBRE SOIREE SPECIALE STS : « NOS CORPS SONT DES SCANDALES »

à partir de 19h chez Endorphine


"Nos corps sont des scandales", c'est un programme que connaissent bien les personnes transgenre, et auquel nous avons envie de nous intéresser dans la foulée de la Journée de la Mémoire Transgenre à venir dans quelques jours : une soirée de performances artistiques et bodyart, qui questionne nos corps, vos corps, leurs corps... et ce qu'on en fait. »(Support Transgenre Strasbourg)

Pour plus d'infos, voir agenda...


COMPTE-RENDU DE L'APERO PUBLIC DE REPUBLIQUE DU GLAMOUR DU 13 NOVEMBRE :

Malheureusement l'actualité -pas toujours très drôle- s'est bousculée ces derniers temps, ce qui retarde ce compte rendu. Mais patience, ce sera pour très bientôt ! République du Glamour a pleins de nouvelles à nous annoncer.


POLAR LESBIEN « ENTRE LES MAILLES » :

Les épisodes 15 et 16 sont arrivés !!


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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 00:33

 

 

20 NOVEMBRE : 10ÈME JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA MÉMOIRE TRANSGENRE / TDOR TRANSGENDER DAY OF REMEMBERANCE



Communiqué de Support Transgenre Strasbourg du 14/11/2008


Le 20 novembre 2008 sera célébrée, dans des dizaines de pays, la 10ème Journée Internationale de la Mémoire Transgenre.


Cette journée rappelle :


- que partout dans ce monde, chaque jour, par milliers, les personnes transgenre sont haïes, exclues, persécutées, maltraitées, violentées et souvent assassinées ou poussées au suicide, uniquement à cause de leur soi-disant « différence » de la soi-disant « norme » des sexes et des genres ;


- que la haine qui aboutit aux crimes transphobes n'est pas le fruit du hasard, mais le produit d'une société et de son système politique ;


-que ce système politique mortifère n'est pas acceptable et doit être combattu, au nom des victimes passées et présentes, mais aussi au nom des victimes potentielles que sont toutes les personnes transgenre de par le monde.



20 NOVEMBRE 2008 : TDOR EN FRANCE :


Strasbourg :
organisé par STS (Support Transgenre Strasbourg)
:
18h30 place Kléber : Rassemblement Public
20h30 au café associatif les Epines (39 rue de Benfeld, Neudorf): Projection-débat sur la transphobie
Contact :
sts67@sts67.org


Aix-en-Provence :
Organisé par VELA (Vigilance LGBTI Aix):
18h30 à Champsaurin (1, rue des muletiers)
Contact :
vigilance.lgbti13@yahoo.fr


Rennes:
Organisé par le groupe LGBTI de l'université de Rennes
rassemblement et marche en ville et à l'université avec un cercueil symbilisant les victimes de transphobie, puis débat.
Contact :
hablando_de_otra_cosa@hotmail.fr


Lille:
Organisé par C'est pas mon genre
:
de 16h à 17h30 rassemblement devant l'opéra de Lille.
Contact :
cpmg59@gmail.com


Lyon:
Organisé par Chrysalide
:
20 novembre 20h30 au forum Gai & Lesbien (17 rue Romarin, 69001)
Débat autour de la transidentité et de la transphobie
Contact :
chrysalidelyon@yahoo.fr


Nanterre / Paris :
Organisé par Etudions Gayment :
à partir de 10h : actions de visibilités à l'univesité de Nanterre.
Contact : 06 07 53 85 14



20 NOVEMBRE TDOR A L'ETRANGER :


Bruxelles, Belgique:
Organisé par Genres Pluriels et Genres d'à côté
Gueulante : « veuillez ôter VOTRE sexe de MA carte d'identité »
Maison arc en ciel.
Contacts :
contact@genrespluriels.be ; info@gdac.org


Ainsi que dans plus de 110 villes de différents pays !!



PLUS D'INFOS

QU'EST-CE QUE LA TRANSIDENTITÉ ?
Transidentité-infos


LIENS TDOR :
Remembering our dead

International Transgender Day of Remembrance
Historique TDOR sur le Blog de Caphi « différences »
Vidéos et pages sur l'assassinat de Gisberta


SITES ET ASSOCIATIONS SUR LA TRANSIDENTITÉ :
Une page de ce blog avec de nombreux liens

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 01:16


DILEK, CAMARADE TRANSGENRE ASSASSINEE LE 10 NOVEMBRE 2008
A ANKARA, TURQUIE.


A l'heure où se prépare la 10ème journée de la mémoire transgenre du 20 Novembre, en souvenir des personnes transgenres victimes de crimes de haine, une fois de plus, parmis tant d'autres, nous apprenons l'assassinat d'une camarade transgenre, Dilek, le 10 novembre 2008, à Ankara.

Ces crimes de haine se perpétuent -trop souvent- partout dans le monde, y compris en France, alimentés par les préjugés et la haine transphobe et homophobe.


En Turquie, aucune loi ne criminalise les personnes LGBTI (lesbiennes, gaies, biEs, trans', intersexes), mais aucune loi ne protège leurs droits. Ainsi, les médias en Turquie peuvent sans être inquiétés, présenter les personnes transgenres comme des objets sexuels, des terroristes ou des malades, et distiller la haine transphobe (voir le film « la terreur transexuelle », une analyse des mécanismes de la transphobie). Mais si la Turquie n'est pas l' « enfer » à la manière de « Midnight Express » et que la réalité y est complexe, la France n'est pas non plus le « paradis » : Des crimes de haines transphobes et homophobes y sont perpétrés, et un député peut y proférer pubilquement -et bénéfianciant d'une large audience- des propos homophobes, légitimé par la cour de cassation, dans son jugement rendu sur l'affaire Vaneste, au nom de... « la liberté d'expression »... (voir plus bas)


Rappelons que l'association LGBT d'Istanbul LambdaIstanbul subit depuis juin 2007 un harcellement judiciaire et policier au nom de « la morale publique » qui a conduit à la désion de justice de sa dissolution en Mai 2008, et appelle à la mobilisation internationale en vue de son procès en appel le 25 novembre 2008 (voir plus bas). D'autres associations LGBT Turques, telles Kaos GL, avaient subi la même répression quelques années auparavant mais ont fini par obtenir gain de cause, entre autre avec l'aide du soutien international.

Rappellons également que de nombreuses organistaions LGBT Turques, dont LambdaIstanbul revendiquent l'inscription dans la constitution Turque, de la garantie des droits des personnes LGBT.


Ci-dessous, le communiqué de presse de l'association Kaos GL, qui explique les circonstances de l'assassinat de Dilek, et la déclaration commune de la plateforme pour les droits de personnes LGBT en Turquie, pour qui les meurtres de personnes homosexuelles et transgenres sont politiques.

Toutes nos condaléances aux proches de Dilek et toute notre solidarité à nos amiEs LGBTI de Turquie.





Communiqué de presse de Kaos GL du 11/11/2008


ENCORE UNE AMIE TRANSGENRE ASSASSINEE !


Alors que nous nous préparions pour le 20 novembre « Jour du souvenir pour les victimes transgenres de crime de haine », nous avons été dévastéEs par une nouvelle que nous avons reçu. Le 10 novembre 2008, vers 21h à Etlik, un quartier d'Ankara, notre amie Dilek a été attaquée au fusil à pompe et décèda à l'hopital d'éducation et de recherche Diskapi d'Ankara, à 0h30, le 11 novembre 2008.


D'après un témoin; pendant qu'avec Dilek ils attendaient dans une voiture dans le quartier de Etlik-Iskitler, un coup de feu retentit et la fenêtre arrière de la voiture éclata. Peu de temps après, un coup de feu fut tiré en direction de la tête de Dilek qui était assise sur le siège conducteur. Quand elle a été emmenée à l'hopital où elle fut admise en soins intensifs, huit balles ont été trouvées dans sa tête. Cela vérifie l'hypoyhèse d'un assaut au fusil à pompe. Il semblerait que les aggresseurs se soient enfuis à bord d'une voiture noire et qu'ils étaient plus de deux.


Dilek était l'une des transexuelles qui ont déposé plainte contre les assaillants des incidents d'Eryaman. Elle a aussi témoigné contre les aggresseurs durant le procés. Les suspects des incidents d'Eryaman ont été relachés durant l'audience du 17 octobre 2008.


Sincères condoléances à tous.


Kaos GL
http://news.kaosgl.com/
news@kaosgl.com




Communiqué de presse de la plateforme des droits LGBT de Turquie du 12/11/2008
Transmis par LambdaIstanbul le 15/11/2008


LES MEURTRES DE GAYS ET TRANSEXUEL-LE-S SONT POLITIQUES

NOUS CONNAISSONS LES TUEURS!


Le 12 novembre 2008, après les obsèques de Dilek, la plate-forme des droits LGBT à envoyé un communiqué de presse suivi d'une marche de protestation dans Ankara. Vous trouverez le communiqué de presse ci-dessous.


Communiqué de presse de la plateforme des droit LGBT


12 novembre 2008, Ankara


Nous sommes tristes et en colère !

Nous sommes dans une profonde tristesse car une fois de plus, une de nos amiEs a été victime de la haine hétérosexiste et assassinée.

Dilek Ince, transexuelle, qui a été attaquée avec un fusil à pompe le 10 novembre 2008, est morte le 11 novembre 2008,

Nous sommes en colère, car nous revenons d'un cimetière. Nous sommes très en colère car nous ignorons lequel/laquelle de nos amiEs gays ou transexuelLEs sera le/la prochainE.

Qui a tué la transexuelle Dilek Ince dans une attaque au fusil à pompe ?

Est ce que les assassins seront retrouvés ?

Qui a tué le gay Ahmet Yildiz au pistolet ? Et pourquoi la police d'Istanbul n'arrive pas a retrouver les assaillants ?

Qui a forcé Ege Tanyurek, un jeune gay, à se suicider à Adiyaman ?


Nous sommes dans la peur et dans l'effroi !


Nous voudrions aussi savoir si, d'après monsieur le premier ministre, les gays et transexuels ne sont pas des citoyens ?

N'est ce pas un crime que de discriminer des citoyenNEs?


Nous voulons savoir


Si la police retrouvera les meurtriers ?

Si les procureurs et les juges vont laisser les tueurs en liberté au prétexte de la " * provocation injuste " ?

Nous sommes dans la peur et dans l'effroi
car nous ignorons combien d'autres gays et transexuelLEs devront être assassinéEs par les citoyens du premier ministre qui auront perdu patience ?

Nous voulons savoir si Monsieur Le premier ministre créera une société juste et paisible en semant la consternation et la terreur ?


Nous ne changerons pas ! Il faudra vous y faire !

Nous avons frappé à vos portes, nous avons crié, nous avons porté des linceuls, croyez vous que nous jouons un jeu ?

Nous sommes tuéEs juste parce que nous sommes gay ou trans'U. Nous réclamons justice et nous ne pouvons la trouver.


Ce que nous voulons n'est pas de trop; il s'agit seulement de ne pas être tuéEs pour notre orientation sexuelle ou notre identité de genre.

Pendant combien de temps nous regarderez-vous nous faire tuer par la puissance de la

Hhaine transphobe et homophobe ?

Hitler nous a marqué du triangle rose et nous a tué dans l'holocauste, mais il n'a pas réussi à nous détruire. Vous, les guetteurs ! Pensez-vous être capable de détruire les gays et les transexuels en les traquant un par un ?


Nous l'affirmons !


Les meurtres de gays et de trans' sont politiques !

Nous connaissons les tueurs !


Nous ne nous laisserons plus faire !


Honte sur votre moralité souillée du sang des gays et des trans' !


La plateforme des droits LGBT

Edité par LambdaIstambul


Lambdaistanbul LGBTT Dayanisma Dernegi

Tel: +90 (0) 212 245 70 68

Istiklâl Caddesi, Katip Celebi Mah. Tel Sok. No: 28/6 Kat:5

Beyoglu - Istanbul

www.lambdaistanbul.org

lambda@lambdaistanbul.org


*provocation injuste :

Allusion à un article de loi Turc. Au cours de procès en Turquie, les assassins de gays, de lesbiennes et de trans', plaident « la provocation injuste » de la part de leurs victimes pour bénéficier des circonstances atténuantes. Ainsi les responsabilités sont renversées : c'est la vitcime qui est considérée comme agresseur/euse.

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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 00:02

La Cour de cassation vient de casser la condamnation du député Christian Vanneste qui avait déclaré que l'homosexualité était « inférieure à l'hétérosexualité» et que,«si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité».

Les associations Act Up-Paris, SNEG et SOS homophobie qui s'étaient portées parties civiles contre le député Christian Vanneste vont saisir la Cour européenne des droits de l'Homme.

L'ASSOCIATION TJENBÉ RÈD LANCE UN APPEL A MOBILISATION :


-APPEL À RASSEMBLEMENT CALME ET SILENCIEUX À PARIS LE MERCREDI 19 NOVEMBRE À 19 HEURES en face de la Cour de cassation, métro Cité, (les forces de police pourront indiquer un autre emplacement à proximité : renseignements auprès de Tjenbé Rèd au 06 12 95 16 21). Des photophores pourront être apportés et posés au sol.  
LE SAMEDI 22 NOVEMBRE À 19 HEURES au carrefour des rues des Archives et Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie (devant l’Open), métro Hôtel-de-Ville (les forces de police pourront indiquer un autre emplacement à proximité : renseignements auprès d’Act Up-Paris au 06 25 47 91 36).


-APPEL À ORGANISER DES RASSEMBLEMENTS SOLIDAIRES ET SIMILAIRES DANS LES AUTRES VILLES DE FRANCE sur la base du texte d'appel ci-dessous. Si vous organisez un rassemblement, prévenir Tjenbé Rèd à tjenbered@gmail.com


-APPEL A SIGNER LE TEXTE D'APPEL CI-DESSOUS qui vaut pour pétition. Pour signer le texte, écrire à tjenbered@gmail.com

-APPEL A COLLECTER DES FONDS POUR SOUTENIR L'ACTION EN JUSTICE PORTEE PAR ACT-UP PARIS, SNEG ET SOS HOMOPHOBIE. Si vous avez collecté des fonds, contactez Tjenbé Rèd à tjenbered@gmail.com

 

 

Texte d'appel de l'association Tjenbé Rèd du 14/11/2008 (avec mise à jour des amendements au texte au 17/11/2008 à 23h) :


LA DIGNITÉ DES PERSONNES LESBIENNES, GAIES, BI & TRANS 
N'EST PAS INFÉRIEURE À CELLE DES AUTRES


(Appel à rassemblements à Paris ET en région, mercredi 19 novembre à 19 heures  et samedi 22 novembre à 19 heures, après la décision de la Cour de cassation de "gracier" Christian Vanneste)


La Cour de cassation vient de casser la décision de la cour d'appel de Douai qui condamnait le député Christian Vanneste pour avoir déclaré que l'homosexualité était «inférieure à l'hétérosexualité» et que, «si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité». En refusant qui plus est de renvoyer l'affaire devant une autre cour d'appel, c'est presque un droit de grâce que la cour de cassation a exercé, sans donner tout le poids à l'esprit de la loi sur les propos homophobes du 30 décembre 2004 ou de l'article 1er de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 : «Les hommes [et les femmes] naissent et demeurent libres et égaux en droits».


La Cour de cassation admettra-t-elle demain qu'une personnalité publique puisse déclarer que la condition noire est « inférieure à la condition blanche» et que, «si on poussait la négritude à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité » ? Faudrait-il voir dans ce glissement la traduction juridique ou jurisprudentielle de certains appels demandant la fin d'une supposée repentance et l'avènement d'une liberté d'expression qui mettrait à même niveau, par exemple, le racisme et l'antiracisme ? Le même Christian Vanneste avait déjà obtenu l'inscription du «rôle positif de la présence française outre-mer» dans la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés. Par sa décision, la Cour de cassation menace-t-elle de détricoter la législation contre le racisme et l'homophobie fondée sur la loi n°72-546 du 1er juillet 1972 relative à la lutte contre le racisme (dite loi Pleven), sur d'autres lois adoptées en 1975, 1977, 1983, 1985 et 1987 ou sur la loi n°90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe (dite loi Gayssot) ?


Comment comprendre autrement cet argument de la Cour concédant simplement que les propos litigieux «ont pu heurter la sensibilité de certaines personnes homosexuelles» ? L'Interassociative lesbienne, gaie, bi & trans a souligné le caractère étonnant de cet argument. Reviendrait-il aux personnes homosexuelles de lutter contre les homophobies (lesbophobie, gaiphobie, biphobie, transphobie), aux personnes de couleur de lutter contre le racisme, aux personnes juives et arabes de lutter contre l'antisémitisme, aux personnes vivant avec le VIH/sida de lutter contre la sérophobie... et que le meilleur gagne !? La Cour de cassation envisage-t-elle un éclatement de la communauté nationale en communautés rivales ?


En outre, parlant ainsi de la «sensibilité» de «certaines» personnes homosexuelles (les pauvres...), la Cour de cassation semble diviser ces personnes entre elles voire les renvoyer toutes ensemble au registre de la psychologie si ce n'est de la psychiatrie dans lequel elles ont trop longtemps été enfermées - et dans lequel elles le sont encore trop souvent. La Journée mondiale de lutte contre l'homophobie le rappelle chaque année, qui célèbre l'anniversaire du 17 mai 1990 où l'Organisation mondiale de la santé avait pourtant pris la décision de supprimer l'homosexualité de la liste des maladies mentales  (une telle suppression reste d’ailleurs attendue concernant l’identité de genre et la décision de la Cour de cassation nous rappelle que la justice française maintient les personnes trans dans ce même registre, de la psychologie ou de la psychiatrie, en n’autorisant leur changement d'identité que si leur transition est faite dans un but «thérapeutique»). Pour se remettre de tant de «sensibilité», les personnes lesbiennes, gaies, bi et trans'  doivent-elles envisager un retour aux douches froides, aux chocs électriques et à la lobotomie ?


RÉAGISSONS.


Demain mercredi 19 novembre à 19 heures, par un rassemblement silencieux devant la Cour de cassation, nous rendrons hommage dans le calme et dans la dignité aux victimes des homophobies, bafouées par sa décision. Nous démontrerons notre attachement à la solidarité entre communautés, entre combats contre la lesbophobie, la gaiphobie, la biphobie, la transphobie, le racisme, l'antisémitisme ou la sérophobie.  À cette occasion, nous distribuerons des tracts annonçant le rassemblement suivant, prévu le samedi 22 novembre à 19 heures dans le Marais à l'initiative de l’association Act Up-Paris, et nous recueillerons des fonds pour les associations Act Up-Paris, SNEG et SOS homophobie qui, déboutées par la Cour de cassation, ont annoncé leur intention d'aller devant la Cour européenne des droits de l'homme.  


Rassemblement du mercredi en face de la Cour de cassation, face au 5, quai de l’Horloge à Paris, métro Cité (les forces de police pourront indiquer un autre emplacement à proximité : renseignements auprès de Tjenbé Rèd au 06 12 95 16 21). Des photophores pourront être apportés et posés au sol.


Rassemblement du samedi au carrefour des rues des Archives et Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie (devant l’Open), métro Hôtel-de-Ville (les forces de police pourront indiquer un autre emplacement à proximité : renseignements auprès d’Act Up-Paris au 06 25 47 91 36).



Les premiers signataires (signatures au 17/11/2008 23h) : 

Personnes morales : 
I - Tjenbé Rèd (Mouvement civique pour l'action & la réflexion sur les questions noires, métisses & LGBT en France ultramarine & hexagonale), II - Act Up-Paris, III - Alter Égaux, IV - les Alternatifs, V - An Nou Allé, VI - APGB (Association de ayuda a las personnas bi-sexuales e homosexuales; heteros), VII - ARIS (lieu associatif LGBT - Lyon), VIII - Bagdam Espace lesbien (Toulouse), IX - CIBEL (Compagnie des Insoumises, Baladines, Enthousiastes et Lesbiennes, association nationale domiciliée à Montreuil), X - Chrysalide (association faite par et pour des personnes transgenres, transexuelles, travesties, intersexes, indéfinies, en questionnement), XI - Collectif Scumlambda (Collectif français de relais d'informations concernant les luttes LGBTI en Turquie), XII - Comité IDAHO (International Day Against Homophobia - Journée mondiale de lutte contre l’homophobie), XIII - Contact Aquitaine, XIV - CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France), XV - Etudions Gayment (Université de Paris X Nanterre), XVI - Festival de films gays & lesbiens de Paris, XVII - GayKitschCamp, XVIII - Girofard (Collectif associatif pour un centre LGBT à Bordeaux et en Aquitaine), XIX - Gruppo EveryOne, XX - La Lune (association de femmes homosexuelles de Strasbourg), XXI - Mix-Cité Nantes, XXII - Parti communiste français, XXIII - Les Putes, XXIV - Quincaillerie trans lesbienne et féministe (Lyon), XXV - La Ruota Rossa, XXVI - Tasse de Thé, XXVII - Le Torchon Brûle Toujours (association féministe), XXVIII - Trans Aide, XXIX - VELA | VigilancE Lgbti Aix-en-Provence, XXX - Watching The Sky


Personnes physiques :
 1°) David Auerbach Chiffrin (président de Tjenbé Rèd, secrétaire général d’An Nou Allé) et 2°) Célia Baudu (co-fondatrice du groupe VELA), 3°) Jacqueline Bidoia (présidente de Contact Aquitaine), 4°) Sabine Blanc (présidente d’ARIS), 5°) Françoise Blanchon (Quincaillerie trans lesbienne et féministe, Lyon), 6°) Brigitte Boucheron (présidente de Bagdam Espace lesbien, Toulouse), 7°) Nathan Boumendil (les Alternatifs), 8°) Patrick Cardon (chercheur), 9°) Judith Chaumont (Collectif Scumlambda, cofondatrice de «Le Torchon Brûle Toujours»), 10°) Stéphane Coloneaux (porte-parole du Parti communiste français), 11°) Rebecca Covaciu (fondatrice de Watching The Sky), 12°) Chantal Delatorre (présidente de Tasse de Thé), 13°) Béatris Dhib, 14°) Bernice Dubois (CIBEL), 15°) Vincent Espagne (directeur artistique), 16°) Florence Fradelizi (directrice du Festival de films gays & lesbiens de Paris), 17°) Steed Gamero (fondateur de Watching The Sky), 18°) Nico Grancea (président de La Ruota Rossa), 19°) Lionel Jacob (président de l’APGB), 20°) David Latour (président de Chrysalide), 21°) Patrick Lozès (président du CRAN), 22°) Stéphane Lavignotte (pasteur), 23°) Joël Leroy (Lille), 24°) Roberto Malini (coprésident du Gruppo EveryOne et fondateur de Watching The Sky), 25°) Laurent Martinez (Centr’Egaux), 26°) Karine Nail, 27°) Patricia Parisis (membre du Collectif confédéral CGT de lutte contre l'homophobie), 28°) Fabio Patronelli (fondateur de Watching The Sky), 29°) Matteo Pegoraro (coprésident du Gruppo EveryOne), 30°) Dario Picciau (coprésident du Gruppo EveryOne et fondateur de Watching The Sky), 31°) Jonathan Pionnier (Mix-Cité Nantes), 32°) Irène Tabellion (présidente de La Lune), 33°) Natacha Chetcuti (sociologue, Paris), 34°) Jean-Christophe Testu (Girofard), 35°) Tavotte Teurtroy, 36°) Louis-Georges Tin (président d’An Nou Allé, président du Comité IDAHO, porte-parole du CRAN) 
POUR SIGNER CE TEXTE : écrire à 
tjenbered@gmail.com


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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 14:54

 

 

Appel du collectif parisien « cesChieuses deFeministes » du 12/11/2008.

Contact : chieusesdefeministes@gmail.com



NOS CORPS NOUS APPARTIENNENT !


Le samedi 15 novembre, Sos Tout Petits, association catho anti-avortement, prétend fêter son 22è anniversaire en plein cœur de Paris, devant Notre-Dame. Pas plus que les participants à de récentes manifestations similaires telles que la Life Parade du 18 octobre, la « marche pour la vie » du 11 octobre, la marche annuelle de « 30 ans ça suffit » en janvier, et les régulières prières publiques « en réparation des crimes de l'avortement » à St Michel, ils ne s'attendent à une réaction, assurés d'une protection policière, de la présence de leur service d'ordre fascisant, et de l'indifférence des milieux militants. Alors que la défense du droit à l'avortement apparaît comme une revendication plus que consensuelle, sa remise en question publique semble de moins en moins rencontrer une opposition politique. Laisserons-nous un nouveau rassemblement anti-IVG se dérouler en toute impunité ?


L'IVG, un droit menacé !


Sur le plan législatif, l'IVG est insidieusement remis en cause, notamment par l' « Acte d'enfant sans vie », modifié en août dernier, qui permet d'inscrire à l'état civil tout « enfant né sans vie », quelque soit son stade de développement, mais aussi par la tentative de qualifier d'homicide involontaire la perte d'un foetus, par exemple lors d'un accident de voiture. Problème fondamental, la clause de conscience qui donne la possibilité aux médecins de refuser de pratiquer un avortement, censée être provisoire au moment de la promulgation de la loi Veil, n'a jamais été retirée. Cette loi établit dès lors moins le droit à l'IVG à proprement parler qu'une dépénalisation de l'IVG; elle reste donc fragile et est toujours menacée.


Actuellement, on rencontre des difficultés croissantes pour avorter en France : le délai de 12 semaines, l'un des plus courts en Europe, oblige nombre de femmes à aller avorter à l'étranger, et le système de protection sociale est de plus en plus menacé par les réformes qui mettent en péril le droit à la santé. Enfin les IVG sont couramment pratiquées dans des établissements hospitaliers par des médecins généralistes, dont beaucoup, issus de la vague militante du Planning, sont sur le départ, or cet acte est peu enseigné dans les facs de médecine. Certaines régions manquent de médecins prêtEs à pratiquer des IVG, et ceux-celles qui le font sont déconsidéréEs par leurs confrère-soeur-s, témoignant du pouvoir des médecins qui font obstacle à la pratique de l'IVG, producteurs de normes. Outre le manque de médecins, les avortements se pratiquent souvent dans les maternités, témoignant d'un ordre moral médical et gouvernemental qui enjoint les femmes à devenir « mères ».


L'accueil en grande pompe de Benoît XVI en septembre par le chanoine Sarkozy, accessoirement président de la République française dite laïque, et assurant la présidence de l'Union Européenne, laisse à penser que, de fait, la religion catholique et ses institutions sont reconnues en France comme productrices d'une morale et de normes sociales légitimes. C'est la preuve de l'hypocrisie du discours ethnocentré sur la laïcité, qui instrumentalise le droit des femmes à des fins racistes : le patriarcat serait aujourd'hui uniquement le fait des autres, étrangerEs, immigréEs, musulmanEs.


La défense du droit à l'IVG reste aujourd'hui un enjeu majeur des luttes féministes


Car


S'opposer à l'IVG, c'est affirmer la volonté de perpétuer le contrôle religieux, social et politique des corps des femmes, qui participe à la construction sociale de la maternité comme le rôle social auquel les femmes sont assignées.

La maternité vue comme une fonction « naturellement » féminine renvoie à la différenciation posée comme essentielle entre hommes et femmes, sur la base de marqueurs biologiques, différenciation qui est au fondement du système d'oppression de genre. Cette construction sociale impose une vision stéréotypée de la « féminité » et de la « masculinité », ouvrant la voie à la lesbophobie, l'homophobie et la transphobie. Elle se traduit par des injonctions normatives à l'hétérosexualité, seule sexualité légitime et acceptable dans un but de reproduction, toutes autres pratiques sexuelles étant dès lors transgressives et déviantes, mais aussi à un modèle de société centré sur la famille bourgeoise, vecteur de transmission du patrimoine et pilier du capitalisme.


Pour affirmer notre liberté de vivre notre sexualité de manière non hétérocentrée (c'est à dire sans l'associer nécessairement à un but reproductif), d'expérimenter toutes formes de sexualités, d'avoir accès à l'IVG, à la contraception, aux préventions (VIH, IST), de construire notre genre, de ne pas se laisser imposer une identité sexuée et sociale sur la base de marqueurs biologiques, de refuser que nos corps soient des instruments de notre aliénation par un système productiviste au service du capitalisme et de la reproduction du modèle de la famille hétéronormée, revendiquons une nouvelle fois que nos corps nous appartiennent !


RENDEZ-VOUS SAMEDI 15 NOVEMBRE, 13h30 pétantes ! Pont au Double, côté Notre-Dame M° St Michel / Cité


Ces chieuses de féministes, collectif féministe contre l'ordre moral.

chieusesdefeministes@gmail.com 


Des infos d'autres villes :

NANTES
Les anti-IVG ont prévu de se rassembler sur le parvis Ste Thérèse à 14h30.
RdV pour un contre-rassemblement pour défendre le droit à l'avortement au même endroit à 12h30.

ARRAS
Appel des Flammands Roses :
"Bonjour à touTEs,
les "SOS tous petits" ont prévu d'intervenir au planning familial d'ARRAS (Pas-de-Calais) samedi 15 novembre à 16h.
Une contre-mobilisation aura lieu, rendez-vous à 15h place Ipswich à Arras.
Cette année, il semble que les cathos intégristes aient choisi d'éviter Lille, où une contre- manifestation importante avait eu lieu l'année dernière en novembre suite à leur présence devant le nouveau planning familial de Lille.
Amitiés militantes,
Les Flamands Roses"
lesflamandsroses@yahoo.fr
www.lesflamandsroses.com

TOUTES LES VILLES CONCERNEES PAR L'OFFENSIVE DES ANTI-IVG :
Pour savoir si votre villes est concernée et s'il faut faire un contre-rassemblement pour défendre le droit à l'avortement faites donc un tour sur le site de "sos tout petits" (les anti-ivgs).

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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 04:54

 

APÉRO PUBLIC AVEC OVER THE RAINBOW

du 12 novembre 2008 au bar le chariot


Bon, puisque l'apéro était public, c'est que OtR (Over the Rainbow) avait des choses à dire publiquement, et donc -même si je ne suis pas de la fac- j'y suis allée pour vous rendre compte de tout ça ici.


1ère bonne surprise à l'arrivée : pleins de chouettes filles !!! Des lesbiennes, des biEs, des hétéraes mais friendlies, et des féministes de toutes orientations sexuelles et aussi une copine trans' lesbienne. Il paraît qu'il y a aussi des garçons à OtR, transgenres et cisgenres, trois je crois, mais ils n'étaient pas là ce soir.


Donc si vous avez l'impression d'avoir raté quelquechose, pas de panique !


OtR vous donne RDV le 27 Novembre à 20h30 pour son assemblée générale qui sera ouverte au public (par contre, seulEs les adhérents peuvent voter). Ce sera au Bar La Hache, 11 rue de la douanne, Strasbourg.

OtR vous donne également RDV tous les mardi de 14h à 15h au bar le Chariot, 18 rue de l'abreuvoir, Strasbourg.

Beaucoup de projets, d'envies  et de rêves, qui ne sont pas encore confirmés. Alors si un ou plusieurs de ces projets vous tiennent à coeur, vous savez ce qu'il vous reste à faire : contactez OtR à otr67@caramail.com pour proposer votre participation !

-Des « Kiss'in » !!! Dans la rue, dans la fac !!! Apparament, c'est une très très grosse envie, sauf que pour être sur que ce soit faisable, il faut pas mal de monde.

Qu'est-ce que c'est qu'un « Kiss'in » ?

Des embrassades, en public. Idéalement de vrais baisers, ce qu'on appelle des « pelles », mais ça peut aussi être prendre dans ses bras, faire un câlin... Parce que quand le « roulage de pelle est obligatoire », ça peut être très discriminant selon qu'on est classée « baisable », « pas baisable », « maquéE », « pas maquéE » etc...

Quand ce sont les hétéros qui le font, c'est la routine, le quotidien, la norme. Quand ce sont des homos, des biEs, des omniEs, ou des trans' qui le font, ça devient un acte militant. Eh oui ! Quand vous roulez une pelle en public, même si vous avez autre chose en tête que la militance, vous faites de la visibilité et ça a un impact politique ! Et c'est encore plus militant quand on est pleins à le faire en même temps !

Donc OtR aimerait joindre l'utile à l'agréable, le politique au privé (d'ailleurs le privé c'est politique), et pour que cette envie devienne réalité, il faut que nous soyons pleins à dire à OtR : « Ouiiiiii !! Je veux faire un « Kiss'in » !!


-La participation à la marche contre le SIDA le premier décembre à 18h place Kleber.

Bon, là c'est plus qu'un projet, c'est carrément un RDV fiable !!

La marche contre le SIDA a lieu tous les ans et presque toutes les associations LGBTI de Strasbourg y participent.

Pourquoi faire cette marche ?
Par exemple il faut savoir que les récentes mesures sur la franchise médicale pénalisent les personnes en traitement pour le VIH, et donc prive de soins les personnes les plus démunies. Et ce n'est qu'un exemple parmis beaucoup d'autres. Pour savoir en quoi le SIDA est aussi une lutte politique,
voir le site d'Act Up.


-Un Ciné-Club LGBTI (Lesbiennes Gais BiEs Trans' Intersexe) à la fac. OtR espère proposer une première scéance le 17 décembre 2008 (sous réserve de disponibilité d'une salle de projection et d'accord de la fac). Donc à confirmer.


-Un stand OtR aux journées universitaires début février. Là encore affaire à suivre, on aura plus d'infos en temps voulu.


-Une grande Boum, en Février, SI OtR trouve suffisament de volontaires et de partenares pour organiser la soirée. Donc si vous tenez à cette soirée, contactez OtR et proposez un coup de main. Affaire à suivre...

-Ouverture possible de l'association OtR au-delà de la Fac, par exemple aux lycéens, et/ou à celles/ceux qui étudient dans des écoles qui ne relèvent pas de l'université. Reste à voir les contraintes juridiques liées à l'accueil de personnes mineures et à la modification des statuts. Affaire à suivre ...


-Un événement thématique sur la transidentité : là encore , en fonction de la disponibilité des intervenanTEs, et du nombre de personnes motivées pour participer à l'organisation. Affaire à suivre ...


-Un rêve : faire venir Virginie Despentes pour qu'elle parle de son livre « King Kong Théorie » et/ou du film qu'elle a co-réalisé avec Coralie Trinh Thi : « Baise-moi ». Donc là, plusieurs contraintes à résoudre : que Virginie Despentes soit disponible, qu'elle accepte de ne pas être hébergée dans un hotel 3 étoiles (on s'est battues pour avoir le droit d' « héberger » Virginie Despentes !), trouver les moyens de financer le transport (elle habite à Barcelonne paraît-il), l'accueil etc... et toujours et encore du monde pour s'occuper de ça ! 

-Un autre rêve : faire venir Coralie Trinh Thi pour qu'elle parle du film baise-moi, de son point de vue sur la pornographie et sur l'ordre moral. Là aussi, c'est encore un rêve, et rien n'est confirmé.

Et aussi beaucoup d'autres envies : un journal, un blog, animer le forum, developper les partenariats avec d'autres groupes LGBTI et féministes etc...


Et pour que touTEs ces magnifiques projets, envies, rêves, etc, deviennent réalité, rejoignez OtR . Si vous étudiez ou travaillez à la fac et que vous voulez rejoindre OtR, contactez-les à : otr67@caramail.com


L'envie de faire venir Virginie Despentes et/ou Coralie Trinh Thi, qui je l'espère deviendra réalité, révèle également la dimension féministe d'OtR, ce qui réjouit la féministe que je suis. Aurélie, la présidente a fait un gros travail universitaire sur Virginie Despentes et le film "Baise-moi". Le féminisme dans les organisations LGBTI, c'est très rare de nos jours en France et pourtant ces luttes sont complètement liées ! Un apsect qui me rend OtR encore plus sympathique !!! Serait-ce ce qui explique la forte présence des femmes dans cette association !

 

ET AUSSI


J'en  profite également pour souligner la forte mobilisation des femmes -transgenres ou cisgenres- dans le dynamisme de la vie LGBTI à Strasbourg en ce moment : beaucoup de femmes, lesbiennes, bisexuelles ou tout simplement féministes à l'initiative des nombreuses soirées LGBTI, avec par exemple les fêtes de la Lune, de République du Glamour, de l'association Horizon, et bientôt peut-être avec OtR;  aux épines, si ce sont surtout des femmes qui sont à l'initiatives de soirées féministes, lesbiennes ou transpédégouines, les hommes s'impliquent dans la préparation des soirées mixtes; et festigays se féminise !
Depuis des années nous déplorons le manque de visibilité des lesbiennes et des trans' au sein du mouvement LGBTI en France; il semblerait qu'à Strasbourg le vent tourne !
 
 

POLAR LESBIEN : « ENTRE LES MAILLES »
De nouveaux épisodes du feuilleton en ligne.



SUR LE WEB LESBIEN ET SUR LE WEB TRANS'

De nouveaux liens !

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